La crise sanitaire liée au virus SARS-CoV-2 responsable de la covid-19 a eu un impact très fort sur la population, en particulier sur les personnes vulnérables. La première phase de confinement a suscité de nombreuses recherches en ligne pour évaluer l’impact du confinement. Les CER ont de ce fait reçu un grand nombre de dossiers à évaluer « en urgence ». À la sortie du confinement, les recherches, toujours nombreuses à être demandées en évaluation rapide, avaient pour but, en particulier, de mesurer l’impact des mois de confinement et celui des mesures post-confinement sur le vécu des personnes.
Les CER ont été et sont encore particulièrement actifs et réactifs pendant cette crise. En témoigne la durée moyenne nationale du délai entre la demande et l’avis définitif qui était de moins de 5 jours entre le 15 mars et le 15 mai 2020 (voir le bilan d'activité, PDF 545 Ko).
Un autre aspect de l’évaluation lié à la crise sanitaire est que les recherches sur internet se sont multipliées. Cela a obligé les rapporteurs à considérer tout particulièrement la question de la protection des données. Cela a été l’occasion de resserrer les liens entre les membres de CER et les personnes responsables de la protection des données.
Enfin, avec la reprise des recherches en présentiel, les chercheurs ont dû adapter leurs méthodes afin qu’elles soient compatibles covid-19. Le rôle des CER n’est pas de juger ces mesures de protection décidées par les universités et les institutions via leurs laboratoires. Toutefois, dans la mesure où les CER vérifient que la recherche qu’ils évaluent ne comporte pas de risques pour les participants (ni pour les acteurs de la recherche), il semble important de demander aux chercheurs et enseignants-chercheurs de préciser leurs mesures de protection contre la contagion au virus.
Ces mesures ont amené certains chercheurs à modifier leur protocole. Les recommandations du CNRS, dans un mail envoyé par directeur de l’INSB, sont que tout changement de protocole demande un avenant (s’il s’agit d’un ajout) ou un amendement (s’il s’agit d’une modification) pour confirmer l’avis favorable. Par contre si un protocole n’a pas été modifié et que seules les notices d’information ont été modifiées pour inclure les mesures de protection covid-19, l’avis favorable du CER reste valable. Les responsables de la recherche peuvent envoyer les notices modifiées au CER ayant fourni l’avis favorable pour archivage.